Jeudi 19 janvier. Nous arrivons à Wanaka en fin de matinée sous un ciel tourmenté et commençons comme d’habitude par consulter l’i-site puis buvons un café dans un bar pour prendre la température de cette ville qui semble proche de l’entrée en ébullition. En effet, un évènement se prépare pour le week-end : le Wanaka Challenge, un challenge de triathlon le vendredi suivi d’un Iron man (plus long format de triathlon consistant à enchaîner 3,8 km de natation, 180 km de cyclisme puis un marathon soit 42 km en course à pied) le samedi.
Après avoir mangé dans un restaurant indien, je m’installe au bord du lac pour écrire pendant qu’Hervé part courir et réunir les dernières infos dont on a besoin (treks à faire, météo…), et nous passons un long moment sur internet en fin d’après-midi pour charger les photos.
Le soir, nous choisissons de dormir sur un espace au bord du lac qui théoriquement n’est autorisé qu’aux véhicules possédant des toilettes à l’intérieur. Comme nous nous sommes posés juste à côté des toilettes justement, on se dit qu’il ne devrait pas y avoir de problème.
Au petit matin du vendredi la surprise est désagréable, sur le pare-brise une amende de 200 dollars néo-zélandais… On râle mais il faudra bien payer.
Nous quittons le lieu de l’infraction rapidement car nous avons ce matin pour projet de monter au sommet du Mont Roy qui domine Wanaka et son lac.
Nous commençons à marcher à 8h et franchissons les 1200m de dénivellée, en un peu plus de 2h et demi.
Si l’ascension nous a paru assez longue du fait de la monotonie de ce large chemin, la vue au sommet est vraiment incroyable.
Des montagnes enneigées surplombent le très grand lac au bleu profond de Wanaka, sous un soleil haut et violent.
Le Mont Aspiring National Park révèle dans toute leur splendeur ses larges vallées, ses alpages et ses sommets abrupts parfois couverts de glaciers.
Comme souvent le vent est fort et froid au sommet et nous reprenons dons le chemin du retour assez vite. La descente est longue aussi, on n’avait pas imaginé que ce sommet soit si haut. Mes pieds ont d’ailleurs souffert à la descente et 2 grosses ampoules ornent mes talons…
Après avoir pique-niqué au bord du lac, nous passons l’après-midi dans Wanaka. Nous assistons ensuite aux différentes épreuves de triathlon en buvant une bière sur un morceau de pelouse. L’ambiance est à la fête et le soleil brille, une musique rythmée accompagne les cris des supporters et on est bluffé par les qualités sportives des participants de tous âges.
Enfin, et puisque chat échaudé craint l’eau froide, nous allons dormir au camping du DOC qui pour 14NZD nous évitera une nouvelle amende.
Samedi matin, après un réveil plus tardif qu’à l’accoutumée, nous regagnons le centre-ville pour assister à la version longue du triathlon appelée Iron-man : très impressionnant. Après un fish&chips toujours aussi salé et gras, mais hum… très bon, nous nous rendons l’après-midi à 2km au Sud de Wanaka dans les bâtiments tout de guingois de Puzzling-World.
On trouve là des hologrammes et des illusions d’optique déroutantes, parmi lesquelles le Hall of Following Faces dans lequel les yeux et visages sévères de gens célèbres semblent flotter et vous suivre partout.
Notre soirée au camping du DOC d’Albertown à nouveau est paisible malgré le vent froid. Pour un été, ce n’est vraiment pas les grosses chaleurs ici.
Au matin de ce dimanche 22 janvier, nous empruntons la Crown Range Road, une belle et étroite route sinueuse de montagne reliant Wanaka à Queenstown via Cardrona. Un arrêt s’impose au col que nous franchissons avant de rejoindre la route principale mais il y fait un froid de canard.
Nous arrivons à Queenstown en fin de matinée. Au cœur de la province de l’Otago, cette ville bénéficie d’un cadre exceptionnel entre lac et montagnes, où les kiwis ont déployé une panoplie sans pareil d’activités d’aventure.
On prend quelques repères et informations dans la ville puis nous partons prendre une douche au complexe sportif à l’extérieur de la ville (pour 5 dollars). Hervé cuisine sur le parking du complexe malgré la pluie. On est obligé de manger dans le camion, en regardant des avions décoller.
L’après-midi nous visitons cette ville qui semble offrir aux touristes téméraires non seulement ce dont ils ont besoin, mais aussi ce dont ils ne savent pas qu’ils ont besoin et bien sur ce dont ils n’ont pas besoin…. Tout est prévu ici pour vous faire dépenser des sous avec le sourire !
À 18h, nous retrouvons Ferdinand (qui nous a vendu le camion et travaille désormais ici) et allons boire un coup dans un bar branché du centre-ville, dont le toit en 2 parties se lève et s’abaisse à la demande.
Nous dormons ce soir dans un camping du DOC au bord du lac. Les lumières quand le soleil s’abaissent sur les montagnes humides sont encore une fois fabuleuses, c’est un paysage austère mais, sous la brume, poudré de terre de Sienne et d’ocre brûlé.
Ce matin, le sommet des montagnes est blanchi. Après un petit déjeuner que nous prenons tout emmitouflés, nous squattons un moment les supers ordis de l’agence de saut à l’élastique (connexion et débit puissants, gratuitement). On hésite un peu quant au programme des jours à venir. On avait prévu de faire un ou 2 treks dans la région, mais comme ce ne sont pas des boucles il faut payer des navettes hors de prix pour aller au point de départ et venir nous chercher au point d’arrivée. De plus il faut réserver les refuges ou campings officiels sur le parcours, on ne peut pas camper où on veut et tout est cher et déjà réservé pour les jours à venir. On décide donc, après une longue hésitation, qu’on ne fera des randonnées qu’à la journée à partir des points de départ ou d’arrivée.
Nous montons ensuite au Bob’s Peak qui domine Queenstown. On peut y monter par un téléphérique mais nous choisissons d’y monter à pied par le sentier qui traverse la montagne. Le rythme est soutenu et nous sommes en haut en 40 minutes, soufflant et suant. En haut on profite malgré le temps gris de la vue sur la ville et les alentours et on boit un petit café.
Comme on n’en a pas assez, on redescend en courant. La dernière partie de la descente est très raide et je termine en marchant mais Hervé continue de courir ce qui lui vaudra des courbatures sévères les jours suivants.
Après cela, évidemment on a très faim et on a bien mérité les burgers géants et absolument délicieux (il y a d’ailleurs du monde et une queue impressionnante dans la rue à toute heure de la journée) de chez Fergus.
L’après-midi nous louons deux frisbees pour faire une partie de frisbee-golf, qui consiste à lancer le frisbee dans un panier fait de chaînes en métal, dans les Queenstown-Gardens. C’est assez drôle mais je suis vraiment très mauvaise, et Hervé gagne la partie haut-la-main, bien que cela lui demande une certaine réflexion..
Après avoir pris une douche au complexe sportif, fait quelques courses et une lessive, nous quittons Queenstown en direction de Milford. Nous roulons environ 80km puis nous arrêtons sur une aire de repos qui aurait été très agréable s’il n’y avait pas eu les effluves puissants venant des toilettes.
Le matin suivant, nous reprenons la route et faisons une première pause au village de Te Anau pour acheter une carte téléphonique et mettre de l’essence. Il fait beau, nous roulons tranquillement en écoutant Renaud et les Ogres de Barback, il faut parfois se serrer sur le bord de la route pour laisser passer les gens pressés ; nous ne le sommes pas, pressés, nous avons le temps et c’est un luxe qu’on apprécie à sa juste valeur.
Ensuite sur la route de 119km qui mène de Te Anau au Milford Sound, nous suivons les rives du lac Te Anau sur 30km puis pénétrons d’épaisses forêts et longeons le Mirror Lake où nous faisons une deuxième pause.
Ici, forêts, bras de rivières et petits lacs s’égrènent jusqu’à ce que la route bascule vers les forêts de la Hollyford Valley, à Marian camp. Nous suivons alors la route qui se dirige vers l’Ouest, gravissant les pentes abruptes des montagnes jusqu’à l’entrée est du Homer Tunnel, où la circulation est alternée mais le stress bien présent au moment de le traverser.
De l’autre côté du tunnel, panorama tout aussi incroyable. La route plonge de 690m en 10km entre les pentes des montagnes à pic pour émerger dans la Cleddau Valley. Des chutes d’eau dont la hauteur est impressionnante nous entourent. Encore quelques kilomètres et nous arrivons enfin à Milford, à temps pour prendre un des derniers bateaux qui nous emmène naviguer au cœur du Milford sound, décrit par Rudyard Kipling comme « la huitième merveille du monde ».
C’est un fjord aux eaux profondes et plus ou moins calmes avec des falaises à pic et dominé par le Mitre Peak, haut de 1692m. Franchement superbe.
Lors du trajet retour du bateau, nous apercevons des taches sombres sur un rocher.
Le bateau s’approche et ni le bruit du moteur au ralenti ni celui des flashs des appareils photo ne semblent déranger les phoques étalés de tout leur long sur la pierre chaude.
Nous passons ensuite sous une cascade d’eau qui nous oblige à ranger l’appareil.
Au bout d’une heure et demie d’émerveillements nous sommes de retour sur la terre ferme et profitons encore un peu de ce paysage incroyable.
Nous partons vers 19h30 en direction d’un camping du DOC où l’on s’installe confortablement pour manger des noodles en regardant un film sur l’ordi à l’intérieur du camion car l’endroit est envahi de sandflies.
Ce mercredi matin, il est prévu qu’on se lève tôt… mais quand on voit le temps très gris à l’extérieur on décide de prolonger un peu la nuit. Finalement, nous arrivons à The Divide, point d’arrivée du trek appelé Routeburn Track, un peu avant 10h et sous un épais crachin. Après avoir fait un brin de vaisselle, nous partons quand même sur le sentier de ce trek en direction de Key Summit. Après une première partie dans la forêt,
puis une ascension sur un sentier caillouteux en direction du sommet de cette petite montagne, nous arrivons au point de vue sous un ciel qui peine à se dégager mais nous sommes patients. Par chance l’épaisse brume qui remplissait la vallée et s’accrochait aux montagnes finit par se dissiper. La vue est superbe, cela valait la peine d’attendre.
Puis nous redescendons tranquillement. Nous mangeons sur le parking de notre point de départ.
Nous reprenons ensuite la route vers Te Anau. Là, nous dégustons une glace en contemplant le lac puis partageons la douche (8 minutes d’eau chaude pour 5 dollars, c’est plus qu’il n’en faut pour une personne).
Nous regagnons ensuite l’air de repos de l’avant-veille, en prenant soin de nous éloigner des toilettes.
Jeudi 26, il est déjà 11h quand nous arrivons à Queenstown. La journée s’écoule tranquillement. Après avoir goûté à nouveau aux énormes burgers de Fergus, je passe l’après-midi dans la bibliothèque municipale, à trainasser dans les bouquins au lieu de mener rapidement à bien ma mission de mise à jour du blog. Hervé de son côté change le pneu arrière droit du camion qui, bien usé, montre des signes de faiblesse.
Il pleut à nouveau des trombes d’eau et quand on arrive au camping où on a prévu de dormir, dont l’accès est un chemin très pentu, on se rend compte qu’avec toute cette eau on risque de s’embourber et de ne pas pouvoir repartir le lendemain. On retourne donc à l’autre camping, au bord du lac Wakatipu.
La hauteur de ce lac varie de plusieurs centimètres toutes les 5 minutes. Une légende maorie explique ce phénomène par la respiration d’un géant qui git au fond de l’eau. C’est en fait probablement une oscillation naturelle causée par les variations de pression atmosphérique.
Le lendemain, les sommets sont bien enneigés.
Nous quitterons demain cette ville qui ressemble à une petite agglomération mais dégage pourtant l’énergie d’une métropole.
1- je dis plus rien là j’ai de quoi lire
2- je veux des vacances pour aller voir les mêmes paysages
3- les hamburgers y s’envoient par la poste ?
4- hervé arrête le golf volant ça te rend trop pensif
5- Anna les casseroles ça sert pas a jouer au tennis !!!!!
6- bonne continuation et des bisous de nous a vous !!!!!!!!!
Ca y est nous sommes de retour à La Réunion et nous reprenons aujourd’hui le chemin de l’école mais on vous suit toujours, vous nous faites rêver et on a déjà envie de repartir ! Bonne continuation. Bises.